Le kyste hydatique est une affection parasitaire due au développement d’echinoccocus granulosus, transmis à l’homme par l’ingestion d’œufs provenant d’animaux infectés. Le traitement des kystes hydatiques évolutifs de l’abdomen est classiquement chirurgical. Récemment, plusieurs auteurs ont rapporté l’intérêt du traitement médicamenteux, du traitement percutané en utilisant un repérage échographique, et de l’association de ces deux modalités thérapeutiques. Ces données récentes n’ont pas fait l’objet d’un consensus mais sont de moins en moins controversées.
Selon la taille, le nombre et la localisation des kystes, plusieurs techniques chirurgicales sont proposées : il s’agit surtout de la résection du dôme saillant et de l’hépatectomie partielle. Dans une étude espagnole concernant 561 kystes hydatiques opérés chez 410 malades de 1974 à 1984, la résection du dôme saillant est considérée comme le type d’intervention à privilégier, les auteurs ne réservant la résection hépatique qu’à quelques cas exceptionnels (1). A l’inverse, d’autres équipes préconisent l’hépatectomie comme traitement de choix. Quoi qu’il en soit, si la mortalité est faible, la morbidité reste élevée en cas de traitement chirurgical classique. Dans une étude libyenne concernant 124 kystes hydatiques opérés chez 102 malades sur 5 années, la mortalité totale est de 3,9 % mais le taux de complications post-opératoires s’élève à 37,5 %, avec un maximum de 89 % en cas de kyste compliqué (2). Dans une étude italienne concernant 135 patients, sur vingt années, la mortalité opératoire est de 2,2 % mais le taux de complication s’élève à 23,7 % (3). Enfin, dans une étude concernant 952 kystes hydatiques opérés chez 581 malades, originaires d’Afrique du Nord, la mortalité est de 2 %, et la morbidité de 20 % avec 45 abcès sous-phréniques (4). Pour la majorité des auteurs le sérum hypertonique à 30 % représente le meilleur agent scolicide et probablement le moins toxique pour les voies biliaires (5-7). Rares sont ceux qui, comme en Algérie, préconisent le recours à l’eau oxygénée.